Le radis

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RADIS (Raphanus sativus)
Famille des Crucifères (Originaire de la Chine)

 

BIENFAITS

Le radis est un légume-racine. De ce fait, il se gorge sous la terre d'une quantité remarquable de minéraux et d'oligo-éléments. Avec notamment 243 mg/100 g de potassium et 20 mg/100 g de calcium, il permet de reminéraliser l'organisme très efficacement. Il est aussi riche en soufre, qui lui donne sa saveur piquante mais qui, surtout, stimule l'appétit et la digestion

HISTOIRE

Les radis étaient probablement connus, dans nos contrées, dès l'époque néolithique. On pense qu'ils proviennent d'Extrême-Orient : on en trouve trace dans un écrit chinois remontant au XI ème siècle avant notre ère (le texte donne la recette des tranches de carpe crue, macérées avec radis, gingembre et herbes aromatiques...). Le radis noir est le plus ancien.

Les anciens Egyptiens (3000 ans avant notre ère) étaient eux aussi amateurs de radis. Si l'on en croit Hérodote, les bâtisseurs de pyramides se régalaient d'oignons, de poireaux et de radis. Les Grecs, qui offraient des légumes à leurs dieux, leur présentaient des radis... en or, accompagnés de navets d'argent et de betteraves coulées en plomb : une façon de rendre les végétaux impérissables! Le radis était spécialement dédié à Apollon, et on en connaissait déjà au moins trois variétés différentes.

Mais c'est du latin «radix» (racine) que le radis «Raphanus Sativus» tire son nom commun. Les Romains, qui en cultivaient de nombreuses variétés, rondes ou allongées, vont répandre le radis à travers tout leur empire. Plus tard, dans ses Capitulaires, Charlemagne recommandera aux régisseurs de ses terres la culture de cette excellente racine. Au Moyen Age, les radis étaient volontiers proposés à la croque au sel... mais les radis de cette époque étaient probablement assez éloignés de ceux que nous connaissons aujourd'hui. Croisements et sélections ont permis d'obtenir, depuis quelques décennies, ces excellentes variétés fraîches et croquantes que nous dégustons à présent. Il faut attendre le 16ème siècle pour découvrir le radis noir en France et encore 200 ans pour commencer à le consommer. Il faudra attendre le XVIIIème siècle avant que n'apparaisse le petit radis rond et rouge que l'on connaît aujourd'hui; ceux que l'on mangeait couramment étaient généralement blancs ou noirs, beaucoup plus gros et de forme allongée.

Le radis a été introduit en Amérique dès les premières années de la colonisation et n'a jamais perdu sa popularité depuis.

 

On classe généralement les radis en trois grands groupes :
- Les «petits radis» qui sont encore appelés «radis de tous les mois».
- Les «gros radis» qui ne sont plus guère aujourd'hui représenté que par le radis noir, long et trapu. Celui-ci a toujours de nombreux adeptes. Mais on peut encore trouver, sur certains marchés locaux, quelques une de ces variétés de radis en cours de disparition : « vale de Munich» à racine blanche, «Jaune d'or ovale» en forme de toupie...
- Le radis japonais (ou «daïkon») qui devient de plus en plus fréquent sur nos étals. Sa longue racine (si on la laissait croître, elle pourrait atteindre 1 m et peser plus d'un kg ! ), blanche et conique, est bien souvent commercialisée sous la dénomination de navet. En Asie, d’où ce radis est originaire, il est énormément apprécié : on en raffole, finement tranché en rondelles, mises en saumure ou confites dans de la sauce de soja.

 

Légendes et croyances :
Chez les anciens Grecs, les radis étaient réputés efficaces pour calmer la toux et arrêter les hémorragies.
Au XIIIème siècle, Albert le Grand, célèbre alchimiste, déclarait que le mélange de jus de radis, de blanc d'œuf et de graines de psyllium pulvérisées rendait insensible au feu et permettait de saisir à mains nues le fer chauffé au rouge... Enfin, les croyances populaires déclarent les radis souverains pour lutter contre la nervosité, fortifier les dents, les ongles et les cheveux.

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